Le verre, élément incontournable du bâti.

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Avec l’arrivée de la nouvelle Réglementation Thermique 2020 (RT 2020), les propriétés et caractéristiques du verre ne cessent d’évoluer et répondent aux futurs modèles de constructions : les bâtiments à énergie positive (Bepos). Ces constructions autonomes possèderont la capacité de produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Un enjeu environnemental essentiel pour les fabricants de matériaux.
Élément incontournable du bâti, le verre est ainsi soumis à de nombreux critères pour répondre aux économies d’énergie.
Résistants au feu et autonettoyants, les verres actuels s’adaptent déjà à tout support, mais les fabricants ne se contentent pas d’attendre les réglementations pour faire évoluer la technicité de la matière et les caractéristiques du produit, anticipant les besoins de demain. L’enjeu pour leurs innovations réside dans un savant équilibre : préserver les caractéristiques thermiques des fenêtres sans compromettre la luminosité. Un défi qu’ils relèvent avec des procédés innovants.

Rencontre avec Philippe Grell, Directeur Marketing & Technique chez NSG Pilkington Glass Service France.

 

 

  • Avez-vous apporté des changements sur la technicité du verre en vue de la Réglementation Thermique 2020 ?

 
« En réalité, nos produits ont des caractéristiques techniques déjà adaptées à la réglementation thermique 2020. Nous avons tous les verres disponibles, en stock ou en commercialisation, et ils répondent aussi bien à la performance thermique pure qu’à la performance de contrôle solaire ou acoustique et sécurité. Nous n’avons quasiment aucune caractéristique à modifier. Il y a deux ans, nous avons « éclairci » notre verre Float standard et nous avons désormais une qualité de verre qui est plus transparente. C’est un critère important, notamment pour le facteur de lumière du jour et la transmission lumineuse. 
Concernant l’empreinte carbone du verre, notre avantage est que nos produits sont recyclables. Les industriels avec qui nous travaillons ont mis en place des filières de recyclage, ce qui est un bon point. Cependant, d’autres paramètres entrent aussi en ligne de compte, notamment l’implantation des usines et du client final. Par exemple, nos vitrages que nous commercialisons en France sont principalement fabriqués en Allemagne. Quelques fois, ils repartent même sur le pays allemand. L’empreinte carbone dépend aussi de toutes ces données. Il est important de considérer aussi bien l’approvisionnement des matières premières, la transformation, la mise en œuvre que la durée de vie du produit et le recyclage.
 
  • En quoi les caractéristiques techniques d’un verre influent sur la vie d’un habitat. Quelles différences existent entre elles ?

 
« Si nous prenons l’exemple de la performance thermique. Nous avons deux types de vitrages : le vitrage de performance Ug 1,1 (unité de mesure de la performance de l’isolation du vitrage) qui sera plus clair, plus transparent et laissera passer plus de lumière et un vitrage Ug 1.0, qui sera plus performant en déperdition thermique, mais qui laissera cependant entrer moins de lumière. Les menuisiers industriels sont tous à la recherche d’un Uw fenêtre le plus bas possible (Unité de mesure de la performance de l’isolation de la fenêtre dans son intégralité), ce qui est intéressant, certes, pour avoir le moins de déperdition possible, même quelque fois au détriment de l’apport solaire. C’est un élément difficile à expliquer au client final souhaitant acheter la fenêtre la plus isolante possible. Le 1,1 reste le modèle le plus utilisé globalement. Les 1.0 sont moins esthétiques avec des teintes moins claires. Ce que l’on gagne d’un côté, on peut le perdre de l’autre en apport solaire l’hiver.
Les vitrages de contrôle solaire sont très demandés aussi bien pour les grandes baies vitrées que les façades, les vérandas ou les verrières. Après, le type de verre dépend vraiment de la surface verrière, mais aussi de l’implantation du bâtiment. Nous ne préconisons pas un vitrage pour un bâtiment de la même façon à Lille qu’à Marseille. A Marseille, nous jouerons bien sûr beaucoup plus sur la protection solaire qu’à Lille. »

 

  •  De quelle façon innovez-vous ? Est-ce les nouvelles réglementations qui vous poussent à améliorer vos produits ?
 
« On essaye d’anticiper bien sûr. Je pense notamment à un vitrage qu’on a présenté à Batimat 2017 qui était un vitrage isolant, dynamique thermochrome ; c’est-à-dire un vitrage qui change de couleur en fonction de la température. Il devient de plus en plus foncé (bleu foncé) s’il fait chaud afin de protéger des rayonnements solaires et de la chaleur. Ce n’est pas quelque chose qui est dans la réglementation, mais qui peut être un développement spécifique pour les fenêtres. Pour le vitrage dynamique, les architectes nous demandaient depuis longtemps des vitrages intelligents, dynamiques donc nous avons cherché des solutions adaptées.
Un vitrage standard ou un vitrage de contrôle solaire ont des valeurs fixes pour la transmission lumineuse ou le facteur solaire. Ce peut être un très bon vitrage isolant pour l’hiver, mais l’été il laissera entrer peut-être trop de chaleur. Et inversement, quand on a aura un vitrage de contrôle solaire il sera très bon l’été, par contre, l’hiver il fera rentrer moins de chaleur gratuite, ce qu’on appelle les apports solaires gratuits. Jusqu’à maintenant on essayait de trouver le bon compromis. Nous développons désormais des produits qui vont s’adapter à la température extérieure et devenir transparents ou plus sombres pour protéger du soleil, donc c’est un effet de dynamique, sans besoin d’une source d’énergie.
Dans les maisons de demain, les habitants pourront disposer de fenêtres intelligentes, qui serviront d’écrans tactiles pour transmettre l’information et seront autoalimentées par des vitrages photovoltaïques transparents, c’est-à-dire qui des vitrages qui vont pouvoir générer de l’énergie tout en étant transparent. Ils alimenteront tout système lié à la domotique de la maison. Tout sera possible, enfin presque ! »